Les difficultés ne sont plus des accidents
individuels, conséquences d'une mauvaise gestion.
Les mutations économiques et divers facteurs de fragilité
financière des entreprises françaises(structure du
capital, volume élevé du crédit intra-entreprises,
impayés, faiblesse des réserves de trésorerie,
mutation du secteur bancaire) ont conduit à une impressionnante
montée des difficultés structurelles.
Le chef d'entreprise confronté à des problèmes
financiers, qu'il doit souvent régler dans l'urgence, se
détourne de ses taches habituelles, et de ce fait, accentue
inconsciemment les problèmes qu'il conviendrait de résoudre
rapidement.
Ce phénomène est constaté régulièrement.
Le dirigeant se retrouve seul devant ces difficultés, il
n'a pas recu généralement la formation nécéssaire
et spécifique pour aborder ces problèmes, avec le
recul indispensable pour réfléchir, se positionner
et prendre les décisions appropriées à la survie
de son entreprise, pour laquelle il a souvent consenti d'importants
sacrifices.
Provoquées souvent par des événements internationaux,
elles atteignent des secteurs économiques entiers (textile,
imprimerie, construction navale, travaux publics, promotion immobilière
et établissements de crédit finançant ce secteur,
etc.).
Il n'est plus possible de trouver un concurrent qui rachètera
l'entreprise non rentable, avec la quasi-certitude qu'une meilleure
gestion aboutira à un renflouement.
Ce sont des pans entiers de l'économie qui s'écroulent.
Le droit des entreprises en difficultés tend donc à
glisser du droit privé vers le droit public, puisque les
vrais remèdes relèvent de la politique économique.
Il est vrai que, même si le contexte économique est
déterminant, la majorité des difficultés concerne
encore de petites et moyennes entreprises.
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